Et le bordel-tendresse?

Quelqu'un vient d'ouvrir à Nouille-York un "bordel poétique" où de charmantes jeunes femmes déclament des poèmes aux clients masculins, sans le moindre contact physique. Et apparemment c'est un succès commercial.

Il nous semble que c'est la concrétisation d'une idée provenant de l'inénarrable Woody Allen qui avait écrit une courte fiction¹ sur un "bordel" où des jeunes femmes pouvaient parler en profondeur de science, politique ou philosophie aux hommes dont l'épouse leur prodiguait toutes les satisfactions sexuelles voulues, mais aucun plaisir ou réconfort intellectuel.

NON MAIS voilà qui comporte une grande richesse de variantes! Par exemple on pourrait imaginer des putains-adolescentes bien sages qui obéissent à leurs parents et (paradoxalement) ne s'habillent pas comme des putains; des putains-fils qui étudient fort et donnent un fier coup de main à la maison; des putains-policiers qui poursuivent les criminels et dont les honnêtes citoyens n'ont rien à craindre; des putains-maris qui cajolent une femme sans vouloir nécessairement baiser; des putains-médecins qui vous reçoivent dans des délais raisonnables (oups, non, ça, ça existe déjà et c'est réprimé encore plus ardemment que les putains traditionnelles).

---

¹ "The Whore of Mensa" (La putain de Mensa) parue dans "Without Feathers" (Sans plumes) de Woody Allen