Les syndicats cogitent

Ô surprise, les centrales syndicales québécoises ne sont pas d'accord avec les conclusions du «Comité Ménard», à l'effet que pour financer les futurs soins de la santé, il faut essentiellement faire entrer plus d'argent en taxant les québécois des façons les plus inusitées et imprévues possibles, par exemple en imposant une "assurance autonomie" obligatoire.

Le rapport Ménard «a été bâclé, nous dit-on, «parce qu'il n'a pas fait l'objet de discussion au sein du comité de travail». NON MAIS connaissant les syndicalistes, ils vont sans doute nous pondre leurs propres propositions (dans le sens de: leurs propositions à eux, pas de: propositions propres à quoi que ce soit). Voici ce à quoi elles pourraient ressembler:

1. Pour redresser les finances du Québec, il faut commencer à la base. Gonflons les revenus des syndiqués et le reste viendra par surcroît. Donc, il faut tripler les gages des syndiqués dans le domaine de la santé. Et aussi de la construction puisque les hôpitaux sont d'abord et avant tout des édifices.


2. Pour que l'argent circule, il faut favoriser les loisirs. Donc, pour les syndiqués dans le domaine de la santé, la semaine de 35 heures doit être remplacée par l'année de 35 heures.


3. Solidarité avant tout: ainsi toute personne mettant les pieds dans un hôpital devra obligatoirement se joindre au syndicat. Y compris les médecins, les livreurs de fleurs, les patients et leurs visiteurs.


4. Comme vous venez de le voir, seule nos grandes centrales syndicales voient aux intérêts des québécois; les membres de l'Assemblée Nationale doivent donc saborder volontairement leur institution dépassée, et confier la gouverne nationale à la FTQ. S'ils ne veulent pas se faire casser les deux jambes.